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  • Fondation OPEJ
Le quotidien des enfants, des jeunes et des familles est ponctué d’évènements, de fêtes et de projets conduits tout au long de l’année dans nos services. L’art, la culture, les sciences, le sport, sont présents dans les activités proposées sous formes d’ateliers organisés avec des intervenants ou sous forme de sorties culturelles ou de voyages à l'étranger. La fondation OPEJ organise des évènements forts pour présenter ses activités ou réfléchir à des questions qui animent le domaine de la protection de l’enfance. Retrouvez ici nos actualités.

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Actualités

  • Prévenir les violences sexuelles chez les jeunes

    Prévenir les violences sexuelles chez les jeunes

    2021-01-21
    Depuis fin 2017, Notre Point Accueil Écoute Jeunes organise des ateliers autour de la sexualité mutuelle et de la prévention des violences sexuelles au sein d’établissements scolaires parisiens, classés en zone politique de la ville, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé, l’Éducation Nationale. Reconnue par le Rectorat de Paris, cette action est relayée dans tous les établissements.
    En 2020, le PAEJ est intervenu dans 5 établissements et a concerné environ 400 élèves.
    L’objectif principal est de développer des interventions de prévention des conduites à risque autour de la sexualité des jeunes sur des sujets variés comme la relation à l’autre, la pression des pairs ou encore les différentes formes d’agressions et le harcèlement sexuel.

     
    Stéphanie Kastel est Docteure en psychologie et sociologie. Elle est spécialisée dans le psychotrauma suite à des sévices sexuels et de torture. Psychologue au PAEJ, elle nous explique en quoi consiste ces ateliers.

    À qui s’adressent ces ateliers autour de la sexualité ?
    Destinés à des jeunes de 12 à 22 ans, les ateliers ont lieu dans les collèges et lycées d’enseignement général ou et technologique et ou professionnel pour des élèves scolarisés de la 6ème au BTS. Des formations en direction des parents ou des professionnels : enseignants, éducateurs, etc., sont également proposés.

    Quelles sont les thématiques abordées ?
    Nous proposons 15 ateliers avec des thématiques différentes.
    Parmi les sujets, les stéréotypes genrés (la virilité, la féminité), l’image corporelle, la pression des pairs et le viol collectif, le harcèlement, la santé sexuelle et les violences sexuées (par exemple : l’excision), les bons et les mauvais secrets, la prostitution des jeunes, les relations amoureuses mutuelles et à risque, les idées reçues sur les LGBTQ+ et la solidarité. 
    Nous abordons, par exemple, les stéréotypes genrés afin de développer une réflexion critique sur les concepts du féminin et du masculin et de leurs représentations dans la société. L’atelier permet de fournir les bases, qui entre autres, aideront à mieux comprendre le phénomène des violences sexuelles, que ce soit envers les filles ou les garçons.

    Dans les ateliers principaux sont notamment travaillés ces sujets :
    - Les limites personnelles et corporelles : une réflexion mutuelle sur la difficulté à connaitre et comprendre ses propres limites et comment les imposer aux autres.
    - Le consentement ou plutôt le libre et enthousiaste consentement comme base et concept-clé dans la prévention des violences sexuelles.
    - L’utilisation sûre des réseaux sociaux et la pornographie
    - La solidarité : créer un sentiment d’unité, de cohésion et de solidarité, de responsabilisation mutuelle et le sentiment d’être capables de surmonter les difficultés ensemble. Dans cet atelier, on aborde l’acceptation des expressions des sentiments chez les garçons, l’importance de ne pas se moquer de ces mêmes sentiments. On sensibilise également les garçons à ce qui se passe dans l’espace public. Les garçons étant parfois ignorants de ce qui peut arriver à une fille, l’objectif est de solliciter leur attention. Par exemple, dans les transports publics, si un groupe de garçons s’adresse à une fille en l’insultant, nous les invitons à intervenir (comment le faire sans prendre de risque), à ne pas rester silencieux autour des violences quotidiennes, souvent banalisées.  

    Tout au long des ateliers, des informations sur les violences sexuelles sont traitées pour déconstruire la honte, la culpabilité et la solitude fréquemment ressenties auprès des victimes et des survivant.e.s. L’objectif est de construire avec les jeunes un modèle de relation fondée sur le respect mutuel, la confiance et la communication dans le couple.

    Concrètement, comment ça se passe ?
    Nous intervenons sur des créneaux d’1 heure 30 à 2 heures.  En général, nous mettons en place un minimum de 3 séances de 6 ateliers. C’est une intervention qui s’inscrit dans la durée. Nous ne pouvons pas enclencher un travail de libération de la parole et ensuite disparaitre. C’est pour cela aussi que l’animation des ateliers se fait en binôme, souvent avec l’infirmier.e ou l’assistant.e social.e. À la fin des ateliers, les jeunes peuvent poursuivre avec ces professionnel.le.s

    Les ateliers sont-ils séparés en 2 groupes :  filles et garçons ?
    Oui, les filles et les garçons sont séparés. La parole est autre, les garçons s’expriment souvent selon les codes de la virilité… Et l’idéal est d’organiser un atelier commun par la suite.

    Comment sont-ils choisis par les enseignants ? Selon des sujets repérés en classe ? Les préparez-vous ensemble ? Travaillez-vous avec d’autres personnes dans les établissements scolaires ?
    Les ateliers sont choisis en amont lors d’un rendez-vous dans l’établissement scolaire avec les chef/fes d’établissements, les infirmier/ères et les assistant/es sociaux/les et le/la professeur.e principal.e, en fonction de leur pertinence pour chaque classe concernée.
    Les choix sont souvent déterminés par les besoins des établissements et des jeunes, et peuvent être complètement différents d’un établissement à l’autre. Par exemple, dans un lycée où un enseignement artistique est dispensé, en plus des ateliers principaux, un atelier sur les violences subies par la communauté LGBTQ+ a été ajouté car le besoin s’est fait ressentir.
    Récemment, une école primaire nous a contacté pour organiser un atelier sur les réseaux sociaux car un groupe d’enfants avait subi du harcèlement sexuel. Cet atelier avait pour but de fournir des outils pour une utilisation sûre des réseaux sociaux, pour leur permettre d’identifier les risques et pour les encourager à réagir en cas d’exploitation, d’humiliation et d’agression. Ce harcèlement ayant commencé en plein confinement, l’établissement scolaire a proposé également un atelier à destination des parents.
    Ces derniers sont souvent démunis face à l’ère des écrans et des réseaux sociaux qui sont en perpétuelle évolution et qui touchent les enfants de plus en plus tôt.
    Nous sommes les citoyens des réseaux, nos parents sont les immigrés m’a récemment dit un jeune. Il est important que les parents sécurisent leurs enfants dans ce qu’on appelle « La rue numérique ». De la même manière, qu’on apprend aux enfants à traverser une route et à faire attention au feu. L’objectif est de savoir se protéger, de leur donner le maximum d’outils pour se protéger sans leur transmettre notre anxiété. Par exemple, il est important de décoder les messages véhiculés dans les médias et questionner son enfant sur la représentation du corps par rapport aux stéréotypes. Ai-je besoin de montrer une femme nue pour vendre un yaourt ? L’objectif est de préparer, de semer les prémices, pour que l’adolescent puisse avoir un regard critique.
    Dans une autre école, nous avons eu besoin d’aborder le sujet de la santé sexuelle et de l’anatomie féminine des jeunes filles. Elles doivent prendre la décision de découvrir leur corps, ce qui a suscité des débats chez les parents.
    L’école a assumé. Selon la loi, chaque classe doit passer 3 heures d’éducation sexuelle par an. C’est un espace où les jeunes peuvent parler ouvertement et sans tabous, ce qui ne leur arrive pas forcément au sein de leurs familles, écoles, etc. Certains jeunes ne sont pas exposés à une sexualité mutuelle ou respectueuse dans leur vie. Il ne s’agit pas de leur dire que « ce n’est pas bien », mais d’agrandir l’éventail du choix, les degrés de liberté d’agir, avoir la possibilité de décider autrement, le droit de dire «Non ». L’important est de donner la légitimité de s’écouter et de ressentir ses sentiments.

    Pouvez-vous nous parler de votre méthode d’intervention ? Quels supports pédagogiques utilisez-vous ? Les élèves participent-ils facilement ? Posent-ils des questions ?
    La méthode est très interactive. L’objectif est d’apprendre à travers le jeu et l’expérience de ses pairs, donc entre adolescents. Les ateliers sont ludiques, avec la mise en place d’activités où la parole est sollicitée. On s’adapte en fonction de des sujets que les jeunes abordent.
    On provoque la parole et un débat se met en place entre les jeunes. Les animatrices rebondissent. On intervient à travers des jeux de rôle, des cartes thérapeutiques : cartes dites de projection (en photo). Par exemple : des cartes de sentiments et de besoins à travers lesquelles les jeunes répondent à la question « Quels sentiments je souhaiterais ressentir et quels sentiments je ne souhaiterais pas ressentir au sein d’une relation amoureuse ? ». Ainsi nous sensibilisons les jeunes aux relations à risques.
    Un des outils est le « violentomètre », conçu par la Mairie de Paris. C’est une sorte d’échelle avec signes avant-coureurs des violences conjugales.
    D’autre jeux connus, comme « 123 Soleil » sont utilisés au service des ateliers.

    Vous intervenez aussi dans les Maisons d’enfants à l’OPEJ ?
    Oui, par exemple nous avons fait une intervention à la Maison de Rueil à destination des professionnels qui peuvent être amenés à accompagner les enfants victimes de violences sexuelles.
    Globalement, il y a un manque d’accompagnement des enfants auteurs de violences sexuelles en France.  Des enfants victimes de violence vont parfois reproduire ce qu’ils ont subi ou vu.
    Pour les tout-petits, cela peut arriver à partir de 2 ans ou même avant. Il est possible d’intervenir si tôt, ce sont des protocoles assez faciles à mettre en place. Les traitements cognitifs comportementaux, des protocoles EMDR, la méthode « bac à sable » sont efficaces et recommandés par l’OMS.

    Ces dernières semaines, on a vu apparaitre le #metooinceste sur les réseaux sociaux, des adultes parlent parfois pour la première fois, des violences subies alors qu’ils étaient enfant. Beaucoup de parents ou d’enseignants par exemple se posent la question : comment repérer qu’un enfant est victime de violences sexuelles ?
    Des ateliers autour de la sécurisation des enfants concernant les violences sexuelles sont souvent demandés par les établissements scolaires et les parents pour répondre à un certain nombre de questions : Comment identifier une jeune victime ?  Comment réagir et fonctionner auprès d’elle ?  
    Le fait même d’évoquer la possibilité de parler des violences sexuelles est une invitation, et cela rassure. Une affiche « Tu es dans un lieu sûr pour parler de violences sexuelles »   dans un bureau par exemple, permet de montrer à la victime qu’ici, elle peut parler, elle peut briser le tabou. Il est urgent de casser cette omerta autour des violences sexuelles et notamment celles au sein de la famille. Quand une famille rejette ou ne croit pas la parole de la victime, c’est un traumatisme d’une rare violence qui se rajoute à l’agression déjà subie.
    L’écoute et l’accompagnement favorisent le bien-être des enfants et des jeunes. On peut vivre avec la terreur qu’on a subie, mais c’est compliqué de le faire seul.e.
    Quant à la sécurisation des petits enfants, on apprend aux parents différentes stratégies, entre autres, créer un climat de confiance au sein de la famille, où tous les sentiments ont lieu d’être, et surtout la peur, la confusion et la honte. Nous ne pouvons pas protéger les enfants et les jeunes à tout moment, mais en créant un climat de confiance et de sécurité, nous augmentons les chances qu’ils dévoileront une violence qu’ils ont subie, le cas échéant. D’autres stratégies consistent à apprendre à l’enfant à distinguer un « bon » d’un « mauvais » secret. Ainsi, nous apprenons aux adolescents et aux enfants à acquérir les outils pour prendre la décision de raconter ou pas un secret et à repérer un(e) adulte responsable à qui ils peuvent faire confiance.
    En France, hormis des services dans certains CHU, il n’existe pas actuellement de centres pluridisciplinaires pour accompagner les enfants et la famille dans le cas de violences sexuelles. Il n’existe pas non plus un accompagnement pour des enfants auteurs de violence sexuelle, alors qu’il s’agit d’un phénomène bien connu des professionnels. Un centre de protection dans lequel se trouvent tous les professionnels (l’agent de police qui prend la déposition, le médecin, le psychologue, etc.), cela permet la mise en place d’un accompagnement global et efficace, et où l’enfant ne doit pas réitérer son témoignage à maintes reprises et à différents professionnels.
    Ce projet de centre pluridisciplinaire a été conçu il y a près de 30 ans aux USA, et à l’heure actuelle, nous pouvons compter plus de 1000 centres dans le reste du monde, avec un travail interministériel. Des études évaluant ces actions démontrent l’efficacité de ces centres comparé à celle des services de quartiers (dans la prise en charge, le dossier juridique, la pénalisation et l’accompagnement du mineur et de sa famille).

     
    Si un chef d’établissement, un enseignant, une infirmière ou encore ou un parent souhaitent que des ateliers soient organisés dans un établissement scolaire, que doit-il faire ?
    Il suffit de contacter Le PAEJ situé 3/5 Villa du Clos de Malevart 75011 Paris
    au T. 01 43 57 10 01 ou par mail : paej@fondation-opej.org

    Merci Stéphanie.
    Propos recueillis par Virginie Delumeau, le 21 janvier 2021

    Photo : Jeu thérapeutique Merlin utilisé dans le cadre des ateliers.
  • Marius Moutet, Le premier président de l'OPEJ

    Marius Moutet, Le premier président de l'OPEJ

    2021-02-05
    Né en 1876 à Nîmes, Marius Moutet devient avocat et milite dans les rangs socialistes. Il est élu député avec le soutien de Jaurès, en 1914.
    Il représentera la Drôme au Parlement jusqu’à sa mort en 1968.
    Sa carrière politique l’a amené à exercer de nombreuses responsabilités ministérielles comme spécialiste des questions coloniales. Marius Moutet a cherché à améliorer le sort des populations colonisées, faisant abroger le code de l’indigénat qui instituait une législation d’exception, et il a multiplié les initiatives pour associer les colonisés à l’administration de leur territoire.Il a fait voter l’amnistie des indépendantistes vietnamiens, qu’il avait défendus devant les tribunaux quelques années plus tôt.
    En parallèle, il sera membre du Comité central de la Ligue des droits de l’homme de 1918 à 1936. Sous la IVème  et la Vème républiques, il œuvre en faveur de la paix au sein des institutions parlementaires européennes.
    Marius Moutet est l’un des 80 parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain en 1940. Entré dans la clandestinité, il se réfugie en Suisse pour échapper à l’arrestation, un de ses fils étant interné à sa place à Vals-les-Bains par le régime de Vichy en guise de représailles. En 1946, il accepte l’invitation d’entrer au comité de patronage du Mémorial du martyr juif inconnu et du Centre de documentation juive contemporaine.
    À la création de l’OPEJ, c’est à cet ami de Blum, fondateur à Lyon de la section locale de la Ligue des droits de l’homme, que les créateurs de l’OPEJ proposeront d’en être le premier président. Maître Joseph Lubetzki, qui en a été le vice-président, a écrit : 
    « Marius Moutet accepta aussitôt et mit au service de l’OPEJ son activité, sa volonté, son entrain, son imagination. Cette tâche qui paraîtrait ingrate, sans éclat pour un autre, Marius Moutet l’a toujours effectuée avec joie. »

    extrait du livre “Accueillir l’autre” édité à l’occasion des 70 ans de l’OPEJ, 2015
    lien vers la présentation du livre
  • Décès du Baron Benjamin de Rothschild

    Décès du Baron Benjamin de Rothschild

    2021-01-19
    Nous avons l’immense tristesse de vous faire part du décès du Président de la Fondation OPEJ, le Baron Benjamin de Rothschild.

    Nos premières pensées vont à son épouse Ariane de Rothschild et à ses enfants, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille et de ses proches.

    Benjamin de Rothschild était un philanthrope engagé et portait l’idée, avec son épouse, que nous avons tous un rôle à jouer dans la construction d’un monde meilleur pour les enfants. Dans la tradition héritée de sa famille, basée sur un engagement de longue date dans la solidarité et la responsabilité sociale, nous garderons toujours en mémoire son précieux accompagnement pour améliorer le quotidien des enfants et des jeunes et son soutien fidèle à notre œuvre.

    Les membres du Conseil d’administration, le Directeur général et les équipes de la Fondation OPEJ.

     


    Crédit photo © Olivier Seignette
  • Un atelier cinéma pour lutter contre le décrochage scolaire

    Un atelier cinéma pour lutter contre le décrochage scolaire

    2020-12-14
    Un projet de lutte contre le décrochage scolaire a été conduit par Clara Gabriele, éducatrice spécialisée de notre Service de prévention de Sarcelles, durant l'année scolaire 2019-2020 au collège Voltaire de Sarcelles. 
    Cet atelier cinéma a été mené par Amadou Mariko, réalisateur que nous avions rencontré en début d'année (Lire l'entretien ici). Il s'adressait aux élèves qui ont manifesté leur intérêt pour le cinéma et la vidéo et aussi à des élèves en situation de grandes difficultés scolaires.
    Le film " les 6 débrouillards" a été réalisé dans ce cadre par des élèves de 4ème et 3ème du collège Voltaire de Sarcelles.
    Remerciements :
    Collège Voltaire de Sarcelles, en particulier son Principal, Monsieur Nique
    Amadou Mariko  : Instagram @Am_kayzenberg
    Project214 : Instagram @Association_project_214
    Voir le film
  • La clé, c’est l’éducation !

    La clé, c’est l’éducation !

    2020-12-14
    Cette année 2020 fut une année inédite à tous points de vue. Cette crise sanitaire a mobilisé une énergie incroyable de toute la société pour combattre l’épidémie et maintenir la vie.

    Tout d’abord, en cette fin d’année, nous avons une pensée particulière pour les personnes disparues et souhaitons un prompt rétablissement aux personnes malades qui nous entourent. 

    Parce que nous ne sommes pas parvenus à endiguer pleinement la propagation du virus, les efforts de chacune et chacun doivent se poursuivre. Une nouvelle éducation à la santé s’installe ainsi chaque jour, dans nos foyers, dans nos établissements scolaires, dans nos relations sociales. 

    Bien que notre travail auprès des enfants et des familles ait été perturbé, nous avons su au sein de la Fondation OPEJ perdurer notre mission d’écoute et de soutien. L’accueil inconditionnel des enfants et le soutien à leurs familles, l’accompagnement renforcé des jeunes pour promouvoir leur projet d’insertion sont notre combat permanent. Les équipes de la Fondation ont su faire preuve d’inventivité et de créativité en s’adaptant à cette nouvelle réalité, qu’elles en soient remerciées.

    Nous avons été heurtés par l’horrible attentat contre Samuel Paty. Notre seule et unique arme contre les dérives extrémistes et la lutte contre la haine est l’éducation. À la Fondation OPEJ, nos actes s’engagent pour l’accueil de l’autre, la tolérance, la solidarité, l’ouverture au monde et la découverte des cultures et des identités.

    Pour la sortie de notre dernière lettre d’information de l’année 2020, nous tenons à remercier l’ensemble des collectivités territoriales et des élus pour leur soutien et pour la confiance qui se construit chaque jour sur le terrain. Nos actualités, ainsi que le rapport annuel 2019 en ligne, prouvent que la Fondation porte son projet au plus près des besoins des enfants et des familles.

    La nouvelle année 2021 nous ouvre la porte vers de nouveaux projets soutenant les enfants, les jeunes et leurs familles ; la clé, c’est l’éducation ! 

    Johan Zittoun, Directeur général
  • Janusz Korczak, l’inspirateur de l’action de l’OPEJ

    Janusz Korczak, l’inspirateur de l’action de l’OPEJ

    2020-12-10

    Malgré une enfance rendue difficile par l’internement de son père en hôpital psychiatrique, alors qu’il a 13 ans, puis par son suicide, Henryk Goldszmit entreprend des études de médecine et parallèlement s’initie aux principes pédagogiques du Suisse Johann-Heinrich Pestalozzi, disciple de Rousseau.

    En 1912, il crée Dom Sierot, à Varsovie : cet orphelinat juif est géré sous la forme d’une « république des enfants », avec son parlement, son tribunal et son journal. Il en fera de même pour Nasz Dom (Notre Maison), ouvert en 1919 pour venir en aide aux orphelins de guerre.
    Il se montre ainsi un pionnier de la pédagogie institutionnelle, qui organise autour de l’élève, une véritable vie démocratique. Dès la période de ses études, il entame une carrière littéraire, sous le pseudonyme qui le rendra célèbre : Janusz Korczak.

    À partir de 1939, il assurera à la radio polonaise une chronique dans laquelle il milite pour la défense des droits de l’enfant. Il est le précurseur de l’application des droits positifs de l’enfant (droits d’expression, de participation, d’association, etc.), qui attendront 1989 pour être énoncés par la Convention des Nations unies pour les droits de l’enfant.
    Dans le ghetto de Varsovie, où il s’était laissé enfermer pour ne pas abandonner son orphelinat, il portait son uniforme polonais et refusait de porter l’étoile de David, afin de ne pas désacraliser ce symbole. C’est dans cette tenue que, début août, il fut raflé avec ses enfants par des soldats SS, ukrainiens et lettons, et déporté à Treblinka, où il accompagna ses enfants jusqu’à la mort.
    Isaac Pougatch, formateur des premiers éducateurs de l’OPEJ, a longuement évoqué Janusz Korczak dans Figures juives (éd. Ramsay, 1984).

    extrait du livre “ Accueillir l’autre” édité à l’occasion des 70 ans de l’OPEJ, 2015
    lien vers la présentation du livre

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Publications

  • Rapport annuel 2022

    Rapport annuel 2022

    2024-04-01
    En 2022, la Fondation est restée attentive à mobiliser ses efforts et son intervention psycho-éducative dans les territoires, en inscrivant au coeur de ses missions la question de l’éducation, de l’instruction et de l’accès à la culture.

    Téléchargez le rapport annuel ici
  • Rapport annuel 2021

    Rapport annuel 2021

    2022-10-03
    Un projet engagé et renouvelé


    L’année 2021 fut à nouveau marquée par la crise sanitaire et ses conséquences sur les enfants, jeunes et familles.
    Nos équipes professionnelles ont su, comme en 2020, s’adapter avec agilité et déployer des dispositifs intelligents.

    Téléchargez ici le rapport annuel 2021
  • Rapport annuel 2020

    Rapport annuel 2020

    2021-09-07
    Retour sur une année historique

    L’année a été traversée par une crise sanitaire d’une portée sans précédent, qui a impacté toutes les populations du monde entier. 
    L’engagement de l’OPEJ est relayé par le rapport annuel, rendez-vous incontournable, dont le format se distingue cette année, afin de créer un objet clairement à part.

    Télécharger ici le rapport annuel 2020
  • Revue de presse

    2021-07-01
    L'OPEJ dans la presse



    La flamme de la résistance ne s'éteindra pas. Nathan Kretz in Communauté Nouvelle 
    N° 218
    Consulter l'article

    À Sarcelles, des éducateurs, face à la guerre des bandes. David Prochasson in ASH N°3215
    Consulter l'article


    Les vacances solidaires de la Fondation OPEJ. Yaël Scemama in Actu J N°1396
    Consulter l'article


    L'après-attentat : Les services de soutien psychologique à l'épreuve. Jonathan Alesksandrowicz in Act J N°1367
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    Nous sommes fiers des valeurs de l'OPEJ. Yaël Scemama in Actu J N°1352
    Consulter l'article

    Le gala du 70ème anniversaire de l'OPEJ. Yaël Scemama in Actu J du 14012016
    Consulter l'article

  • Rapport annuel 2019

    Rapport annuel 2019

    2020-12-09
    L’année a été marquée par un fort développement de nos services pour accompagner, écouter, soutenir les familles et les enfants et accueillir leur complexité sociale et éducative.
    Nos missions de protection de l’enfance, de soutien à la parentalité, de prévention éducative et d’accueil inconditionnel des jeunes pour leur pleine insertion, sont ainsi portées, avec conviction et engagement, par nos équipes pluridisciplinaires.

    Retrouvez les activités et les événements de tous les services de la Fondation.Télécharger ici le rapport annuel 2019.
  • Rapport annuel 2018

    Rapport annuel 2018

    2019-12-01
    La Fondation OPEJ s’est particulièrement attachée à promouvoir des projets d’inclusion sociale pour lutter contre la précarité et la fragilité des jeunes et des familles suivis.
    Le professionnalisme de nos équipes pluridisciplinaires, l’engagement des membres du Conseil d’Administration de l’OPEJ, la confiance et la fidélité de nos partenaires publics, l’apport de nos divers partenariats ont été essentiels à la réussite de ces actions.

    Retrouvez les activités et les évènements de tous les services de la Fondation.
    Télécharger le rapport annuel 2018 de la Fondation OPEJ.
  • Rapport annuel 2017

    Rapport annuel 2017

    2018-11-08
    En 2017, l'accueil, l'écoute, l'orientation proposés toute l'année dans nos services et établissements ont permis à plus de 3000 personnes de bénéficier d'une mesure d'aide, d'orientation ou de protection. La confiance construite chaque jour est une force qui installe l'OPEJ aux côtés de chaque enfant et sa famille.
    Retrouvez les activités et les évènements de tous les services de la Fondation.
    Télécharger le rapport annuel 2017 de la Fondation OPEJ.
  • Rapport annuel 2016

    Rapport annuel 2016

    2018-01-02
    L'année 2016 a été déterminante dans la définition des objectifs des 3 années à venir. Les missions ont été redessinées autour de grandes orientations : prévenir, protéger et accompagner.
    Retrouvez l'ensemble des événements de la Fondation et l'actualité des services.
    Télécharger le rapport annuel 2016
  • Whoozart : 70 ans de l'OPEJ

    Whoozart : 70 ans de l'OPEJ

    2015-06-16
    Whoozart, la Webtv arts, cultures et société a réalisé une émission spéciale sur les 70 ans de l’OPEJ.
    Ce document est disponible ici.
  • Rapport annuel 2015

    Rapport annuel 2015

    2017-05-19
    L’année 2015 est une date anniversaire pour l’OPEJ : durant 70 ans, elle a su se renouveler, se diversifier, créer des partenariats pour porter toujours plus loin l’épanouissement des enfants, des jeunes et de leurs familles pour une autonomie et un bien-être retrouvés. Retrouvez l’ensemble des évènements des 70 ans et l’actualité des services pour l’année 2015.
    Télécharger le rapport annuel d'activité 2015.
  • Accueillir l'autre. De l'oeuvre de protection des enfants juifs à la Fondation OPEJ

    Accueillir l'autre. De l'oeuvre de protection des enfants juifs à la Fondation OPEJ

    2017-05-19
    Pour célébrer le 70ème anniversaire de l’OPEJ, la Fondation OPEJ Baron Edmond de Rothschild publie Accueillir l’autre. Cet album réalisé à partir de dizaines d’entretiens avec des témoins de son histoire, enfants et éducateurs est illustré de photographies de photographes contemporains et de documents d’archives. C’est un beau livre à lire autant qu’à regarder.

    L’album Accueillir l’autre est à l’image de la diversité des femmes, des hommes et des jeunes de l’OPEJ, des 30 cultures différentes qui y sont représentées et des multiples formes d’aide qu’elle met en oeuvre : il évoque l’OPEJ de 1945 tout en faisant découvrir la Fondation OPEJ de 2015; il est à l’écoute de la voix des témoins, enfants et éducateurs; il fait entendre leur vécu : l’arrivée, la vie quotidienne, les fêtes, le départ; il évoque leurs lieux : Marseille, Rueil- Malmaison, Maubuisson, les colonies de vacances ; il fait revivre quelques-unes des grandes figures de l’OPEJ ; il fait visiter les services ouverts d’aujourd’hui; il donne la parole à des personnalités qui éclairent son action : les grands rabbins Sirat et Bernheim, le rabbin Pauline Bebe et le Dr Cyrulnik.

    Sans réduire la diversité des voix individuelles, ce bel album témoigne de la continuité de l’action de la Fondation OPEJ et de sa fidélité à l’esprit de résistance qui animait ses fondateurs, issus de l’Armée juive clandestine et du Service d’évacuation et de regroupement des enfants.
    ‣ 256 pages
    ‣ illustrations couleurs ‣ 18x26 cm
    ‣ juin 2015
    conception et réalisation éditoriale : Philippe Blanchard, La Compagnie d’écriture
    création et réalisation : Maison Sagan
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